Comment gérer un participant “difficile” en réunion ou en formation ?

Une seule personne qui prend toute la place… et c’est le drame. Discussions déséquilibrées, frustration qui monte, perte d’efficacité : on a toutes et tous vécu ce moment où une réunion ou une formation déraille à cause d’un.e participant.e qui accapare l’espace. Il existe des stratégies simples et efficaces pour éviter que ces situations ne plombent le travail du groupe. Voyons ensemble trois profils courants et comment les gérer intelligemment, sans aller jusqu’au clash ou tomber dans la confrontation.

🚩 1. La personne qui monopolise la parole

Il enchaîne les interventions, détaille longuement ses idées, parfois sans laisser d’espace aux autres. Le risque est d’avoir une discussion qui tourne à sens unique et un groupe qui décroche.

 

Comment réagir ?

 

  • Définir une règle de prise de parole : Dès le début, annoncer une limite de temps par intervention (ex. 1 à 2 minutes) pour structurer les échanges.
  • Reformuler ses propos : Après une prise de parole longue, synthétiser en quelques mots et ouvrir aux autres : “Si je résume, tu soulèves X point. D’autres avis sur la question ?”
  • Favoriser les tours de parole : En demandant directement l’avis d’un autre participant, on évite que la discussion se concentre sur une seule voix.

Objectif : ne pas couper brutalement, mais redistribuer naturellement la parole.

🚩 2. La personne qui coupe les autres

Il intervient sans attendre que l’autre ait fini, interrompt dès qu’une idée lui vient… Résultat ? Des échanges hachés et une dynamique de groupe qui se détériore.

 

Comment réagir ?

  • Mettre en place un outil de régulation : “On va fonctionner en tour de table pour que chacun puisse s’exprimer”. Un bâton de parole, un timer ou un ordre défini peuvent aider.
  • Encourager l’écoute active : Remettre l’accent sur l’importance d’écouter avant de répondre. Une simple phrase peut suffire : “Attends, on va laisser finir avant de réagir”.
  • Valoriser les personnes qui respectent les échanges : “Merci d’avoir attendu ton tour, ça permet à chacun de s’exprimer pleinement.”

Objectif : créer un cadre clair qui permet à tout le monde de participer sereinement.

🚩 3. La personne qui critique… mais ne propose rien !

On le reconnaît vite : il met en avant tout ce qui ne va pas, sans jamais suggérer d’alternative. Et quand on l’invite à proposer ? Silence radio.

 

Comment réagir ?

  • Transformer la critique en solution : Reformuler et ouvrir : “OK, et si on réfléchissait ensemble à une alternative ?”
  • Lui donner un rôle actif : Si les critiques sont nombreuses, proposer une responsabilité concrète (“Tu pourrais nous faire une proposition sur ce point ?”) permet parfois de canaliser l’énergie négative en une contribution utile.

Objectif : amener la personne à sortir d’une posture passive et à s’investir dans la recherche de solutions.

Un équilibre entre cadre et énergie

Gérer ces profils demande une grande énergie mentale et émotionnelle. Même avec les meilleures stratégies, il est parfois difficile de rester toujours constructif, surtout lorsqu’on doit enchaîner plusieurs réunions ou formations dans la journée. Ce qu’on oublie souvent, c’est que la dynamique d’un groupe ne repose pas seulement sur l’animateur ou l’animatrice, mais aussi sur les règles implicites qui structurent les échanges.

 

En tant que facilitateur ou facilitatrice, notre rôle n’est pas de tout porter seul.e, mais de créer un environnement où les interactions sont naturellement régulées.

 

Un bon cadre vaut mieux qu’une gestion au cas par cas. Plutôt que d’attendre qu’un problème apparaisse pour réagir, poser des règles claires dès le départ permet de prévenir bien des tensions :

  • Définir un fonctionnement partagé : Quand le groupe sait comment les prises de parole sont gérées, l’animateur n’a pas à arbitrer en permanence.
  • Laisser la dynamique s’auto-réguler : En favorisant l’écoute et en redistribuant naturellement la parole, le groupe apprend à équilibrer les échanges sans intervention constante.
  • Accepter que tout ne soit pas parfait : Même avec un cadre solide, certaines tensions ou frustrations émergeront. L’objectif n’est pas d’éliminer tout désaccord, mais de les transformer en leviers d’intelligence collective.

Et parce que parfois, mieux vaut en rire qu’en pleurer… voici un petit aperçu (légèrement dramatique) de ces fameux participants en action 👇

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L'auteur

Romain Couturier

J’aide les équipes à mieux organiser leur travail pour gagner en fluidité et en efficacité au quotidien. Ce que j’aime le plus, c’est explorer les dynamiques de groupe et transmettre des outils qui rendent le travail plus clair et collaboratif. Si vous voulez en discuter ou découvrir mes partages, connectez-vous avec moi sur LinkedIn !

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