Facilitation graphique : comment le Secours Catholique a formé 90 collaborateurs

Nous avons le plaisir de vous parler d’un projet qui nous tient à cœur : l’accompagnement du Secours Catholique dans leur formation à la facilitation graphique. Nous avons formé en ligne 90 collaborateurs de cette association qui compte 65 000 bénévoles et 1000 salarié(e)s.

Retrouvez le témoignage de Dominique Jacquot, conseillère formation pour les salariés du Secours Catholique. Dominique a joué un rôle essentiel dans la mobilisation des salarié(e)s pour cette formation. Elle nous explique comment est né ce projet et l’impact de la facilitation graphique pour leur organisation.

Bonjour Dominique, comment est né ce projet de formation à la facilitation graphique en interne ?

Pendant les entretiens annuels, nous avions quelques demandes de formation à la facilitation graphique. Nous avons formé un petit groupe d’une dizaine de personnes. On a voulu se lancer parce que dans l’association, on est de plus en plus dans une démarche d’utiliser des outils d’intelligence collective, quel qu’il soit, et la facilitation graphique en est un. On sentait qu’il y avait une appétence et on ne s’est pas trompé.

Quel est le profil et les besoins des personnes formées ?

On a eu un petit peu de tout, mais il s’agissait principalement d’animateurs de réseaux de solidarité. Leur rôle est d’être en appui et en accompagnement de nos bénévoles. Ils sont en actions sur le terrain, auprès des personnes en fragilité et des publics qu’on accueille pour des projets sur de l’accompagnement. C’est vraiment le cœur de notre métier puisqu’il représente un peu plus un tiers de nos effectifs.

On a aussi eu des gens issus de fonctions support, des juristes également intéressés. C’est bien parce que cela permet aussi de faciliter une autre forme de communication au sein de l’association.

Les besoins essentiels étaient de réaliser des comptes rendus, de faciliter la communication pendant des réunions. Le but pour les animateurs c’était aussi de favoriser la participation des personnes en difficulté, d’aller toucher ce public qui n’est pas forcément à l’aise avec l’écrit et d’essayer avec eux une autre forme de communication pour qu’ils se sentent plus à l’aise.

Ce projet requiert une certaine organisation, comment as-tu fait pour mobiliser tout le monde ?

Oui, ça a demandé pas mal de travail ! Quand on a ouvert cette formation, on a fait un mail général pour informer tous les salariés. On a une plateforme de formation sur laquelle on a procédé aux inscriptions sur liste d’attente.

Lorsqu’on est arrivé à 50 personnes sur liste d’attente pour le 1er groupe, nous avons rapidement décidé avec toi d’ouvrir un 2ème groupe. Il a fallu faire des choix pour proposer aux gens de se répartir sur les deux groupes. 

C’est bien parce que là, on a déjà formé deux groupes. Nous allons lancer la semaine prochaine un 3ème groupe. Au final on aura un certain nombre de salariés formés (ndlr: 90 au total) sur cet outil qui, je pense, va bien se diffuser au sein de l’association. 

Quels retours as-tu eus en interne ?

J’ai des salariés qui me remontent leur production et je sais que des responsables mobilisent déjà les compétences en leur demandant de préparer des supports en vue d’une réunion ou d’un conseil d’animation. Une salariée a par exemple préparé l’organigramme de l’entité sous forme visuel pour l’arrivée de leur nouveau manager. Il y a plein d’initiatives.

J’ai aussi des gens qui m’ont dit : “Au-delà du fait que je peux mieux communiquer avec mes équipes, mieux transmettre et faciliter la compréhension, ça m’a appris à structurer ma pensée, à m’organiser différemment“. Rien que ça, je trouve que c’est déjà un beau résultat.

Quel est l'impact de cette discipline pour votre association ?

La formation nous a apporté un nouvel outil d’intelligence collective. Nous sommes complètement dans cette démarche au Secours catholique, c’est intrinsèque à notre projet national.

C’est une ambition qu’on a depuis longtemps, mais qui est très difficile à mettre en œuvre parce que ça ne se fait pas comme ça du jour au lendemain. Et c’est ce type d’outils qui va permettre que la mayonnaise prenne. On emploie le terme de facilitation graphique mais je trouve que c’est vraiment un outil de facilitation dans sa globalité.

On est très contents, ça a créé une émulation. On réfléchit en interne à mettre en place des groupes d’échanges, de partages de pratiques à faire des pictochallenge en interne sur le vocabulaire du Secours catholique.

L’enjeu, c’est aussi de faciliter la compréhension et l’appropriation du projet du Secours Catholique auprès de nos partenaires externes.

Quel message tu aurais pour les personnes qui comme toi souhaiteraient organiser ce type de formation en interne ?

D’abord bien prévenir en amont les participants du temps à mobiliser pour la formation. C’est un outil qu’il faut utiliser, il faut y aller ! Le format de la formation est très bien et assez pratique à proposer à des salariés, surtout quand on est dans une entreprise un peu éclatée comme la nôtre. On a des salariés répartis sur tout le territoire, y compris dans les DOM-TOM. L’avantage, c’est qu’on a pu toucher tous nos salariés. Avec la partie e-learning, les gens ont pu gérer leur temps comme ils voulaient. En tout cas, merci Romain, la formation a été très appréciée.

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