ECHO, un icebreaker simple pour exprimer ses besoins et créer du lien

Dans nos ateliers, formations ou temps collectifs, on commence souvent par un tour de table ou une rapide présentation des objectifs. Et si, avant même de parler de ce qu’on va faire, on s’accordait un moment pour dire ce dont on a besoin pour bien vivre ce moment ensemble ?

 

C’est le pari que nous avons fait en créant l’icebreaker ECHO avec notre amie Kapik Namias-Muntlak de SKäL-FAE. ECHO est un outil simple, visuel, structuré, qui fait émerger les besoins individuels avant d’entrer dans le cœur du sujet.

Pourquoi partir des besoins change la dynamique

Exprimer ses besoins dès les premières minutes permet de :

  • Créer un cadre de sécurité psychologique, où chacun·e se sent reconnu·e et écouté·e.
  • Éviter les tensions latentes, en nommant ce qui pourrait gêner ou bloquer plus tard.
  • Libérer la parole qui n’émerge pas spontanément dans les contextes professionnels classiques.
  • Permettre des ajustements concrets, dès le début de la journée.

Et surtout, cela évite de faire semblant d’aller bien, ou d’attendre que ça explose. C’est un changement de posture : on ne présume pas que tout le monde est prêt à collaborer dans les mêmes conditions, on demande.

Un déroulé en 4 temps, progressif et inclusif

Le jeu ECHO s’appuie sur deux types de cartes :

  • Les cartes “J’ai besoin de…” (ex : “d’une lumière douce”, “de pouvoir poser mes questions”, “de consulter mes mails régulièrement”).
  • Les cartes “Sinon je…”, plus légères, exprimant avec humour ce qui se passe si le besoin n’est pas respecté (ex : “Sinon je pète un câble”, “Sinon je suis tendu·e comme un string”).

Le jeu se déroule en 4 temps :

  • Tour 1 : Besoins : chacun·e pose les cartes qui lui parlent, les autres y placent un cube si ça résonne aussi pour eux.
  • Tour 2 : Conséquences : même principe avec les cartes “Sinon je…”.
  • Tour 3 : Élargir : on fait circuler les cartes restantes et on ajoute ce qui résonne.
  • Tour 4 : Prioriser : chacun·e place ses derniers cubes sur le besoin qui compte le plus pour la suite.

Quelques variantes existent (mode anonyme, ajout de cartes personnalisées, version longue…) pour adapter à vos contraintes de temps, de lieu, ou de posture d’animation.

Ce que ça change concrètement

  • En formation : des besoins souvent simples (“avoir accès à un coin calme”, “boire souvent”, “poser mes questions sans crainte”) peuvent être anticipés et pris en compte.
  • En équipe : les besoins latents deviennent visibles, et des consensus peuvent émerger (ex : “ne pas couper la parole”, “faire des vraies pauses”, “pouvoir dire non”).
  • En collectif citoyen : le climat s’apaise quand chacun·e sent qu’il a sa place sans avoir à la négocier en permanence.

Des utilisateurs et utilisatrices nous ont aussi partagé qu’ECHO :

  • désamorce les tensions silencieuses,
  • évite les faux départs où l’on pense “être aligné”,
  • déclenche des conversations sincères et parfois drôles.

Un outil qui s’adapte à l’intention et au contexte

Certain·es animateur·rices utilisent ECHO comme un simple icebreaker de démarrage : un moment court pour faire émerger quelques besoins essentiels avant d’entrer dans le vif du sujet.

 

Mais pour d’autres, ECHO devient un véritable outil de fond, au cœur d’ateliers plus longs. C’est le cas de Kapik Namias-Muntlak, coautrice du jeu, qui l’utilise dans ses accompagnements sur les questions de diversité et d’inclusion. Dans ces contextes, exprimer ses besoins n’est pas seulement une mise en confiance : c’est une étape indispensable pour reconnaître la pluralité des vécus, lever les malentendus et ajuster les dynamiques du groupe.

 

Cette flexibilité fait partie de la force d’ECHO : on peut l’utiliser en 15 minutes, ou l’étirer sur une séquence d’1h30 ou plus, selon ce que le groupe a besoin de vivre ensemble.

Quelques précautions utiles

  • Prévoir un temps d’écoute réelle après les cartes. Le but n’est pas seulement de déposer ses cartes, mais de les voir prises en compte.
  • Certains de nos clientes l’ont testé en visio : limiter le nombre de participant·es ou adapter le format (ex : en utilisant le mode anonyme ou un Miro collaboratif).
  • Et surtout : incarner vous-même la posture. Commencer par partager un besoin personnel désamorce bien des résistances.

Vos partages d'expériences avec ECHO

L'autrice

Emmanuelle Marceau
Ce que j’aime le plus, c’est imaginer des moyens simples et efficaces de partager nos idées : un article, un post LinkedIn ou Instagram, une vidéo… ou même une formation. Et si vous avez envie d’échanger ou de découvrir notre univers, retrouvez-nous sur LinkedIn et Instagram !

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