Dans un précédent article sur les coulisses du scribing, je vous parlais de la phase de préparation de mes prestations, c’est maintenant le moment de vous exposer plus en détails la phase de réalisation du scribing avec ce qui se passe le jour J et les moments qui suivent la séance. C’est parti !
Le jour J : entre pression et concentration
Pendant la séance, je suis en général placé à proximité de la scène, avec une vue claire sur les intervenant(e)s et les présentations. J’utilise une tablette numérique ou un tableau sur trépied pour créer mes synthèses visuelles en direct. La tablette offre l’avantage de la mobilité et de la facilité de partage des images instantanément, tandis que le tableau sur trépied permet aux participants de voir l’évolution du scribing au fur et à mesure.
Dans ma bulle, en mode écoute active
Lorsque j’arrive sur place, mes titres sont déjà préparés, mes portraits sont déjà réalisés. Dans mon cas, le premier défi de la journée est de m’immerger complètement. Les premières minutes de sélection de l’information sont toujours complexes. Il faut concentrer son attention sur le discours et s’assurer que tout se déroule bien. Suis-je dans le bon état d’esprit ? Est-ce que je suis perturbé par quoi que ce soit ? Est-ce que j’arrive à créer ma bulle de concentration et à me plonger dans le flot du discours de l’intervenant(e) ?
Trouver un fil narratif
Il faut également trouver un fil narratif. Quel est le débit de parole de l’intervenant(e) ? Est-ce que la personne parle rapidement ? Ce n’est pas nécessairement un problème en soi, mais son discours est-il structuré ? Si elle parle vite et enchaîne les idées sans avoir une trame claire avec des chapitres distincts, et sans jamais faire de récapitulatif, autant être clair : c’est l’angoisse !
Certaines personnes annoncent les chapitres au préalable, d’autres les exposent après en mode récapitulatif : “et tout cela nous amène à…” ou bien : “comme nous l’avons vu sur ces trois éléments”.
Pour d’autres, ça part dans tous les sens. Les idées s’enchaînent rapidement et il n’y a pas de structure évidente. Vous l’entendez la petite voix dans ma tête : “mode panique activé” ? Les mots et les idées deviennent alors la structure. Lorsque toutes les idées s’enchaînent et se valent, il est essentiel de déterminer ce sur quoi l’intervenant semble vouloir mettre l’accent.
La restitution orale
Si je poursuis avec une restitution orale, le défi qui suit est de savoir si elle est à la hauteur de ce que je veux transmettre et fidèle aux propos. Est-ce que les gens vont réagir comme que je l’imaginais ? La première restitution est toujours un peu stressante, car l’intervention vient juste de se terminer et je ne connais pas encore le public. Je prends une profonde respiration et j’observe rapidement les réactions. Est-ce que cela les fait sourire ? Est-ce que cela leur parle ? Je jette aussi un coup d’œil à l’intervenant. Est-ce que j’ai dit des bêtises ?
Gérer son énergie et... les pauses techniques 🙂
Il est essentiel d’avoir ces moments de pause. Parfois, les intervenant(e)s s’enchaînent rapidement et la gymnastique intellectuelle se transforme aussi en défi sportif. Au bout d’une ou 2 h d’écoute active, mon cerveau et mes doigts ont besoin de se reposer. Il arrive que je sois toujours debout ou mal installé avec des chaises trop basses ou des tables trop hautes. Cela peut sembler anodin, mais lorsque l’on travaille pendant des heures, c’est important.
Il y a aussi les pauses techniques ! Il est crucial de pouvoir aller aux toilettes et lorsqu’elles se situent à l’opposé de la salle je vous laisse imaginer mon désarroi. Lorsque vous avez une envie pressante et que vous devez traverser toute la salle tout en répondant aux interpellations des gens sur votre travail, cela devient… un véritable cauchemar challenge “mode panique réactivé” !
Après la séance
Échanger et sonder les réactions
Une fois l’événement terminé, j’aime observer la réaction du public devant la synthèse visuelle. J’aime aussi échanger avec eux et répondre à leurs questions. Mes moments préférés : les voir prendre des photos, débattre sur les éléments clés qu’ils ont retenus. Je remarque que le résultat suscite souvent curiosité et enthousiasme.
Parfois j’immortalise les participants devant la fresque.
Les livrables
Une fois la séance terminée, je propose différentes options pour partager les planches créées. Cela peut inclure la remise de fichiers numériques aux clients, l’affichage des visuels dans les locaux, sur un site web ou leur impression pour en faire des supports visuels tangibles.
Je veille également à conserver une copie numérique de toutes les illustrations créées, car elles peuvent être réutilisées ultérieurement pour des rapports, des présentations ou des publications. L’archivage des illustrations permet également de garder une trace visuelle des événements passés et de leur contenu.
Pour conclure
À travers les coulisses du scribing, j’espère vous avoir montré que cette pratique est plus qu’un simple dessin sur papier ou sur numérique. C’est un processus complexe qui nécessite une préparation minutieuse, une attention constante, une adaptation rapide aux circonstances et une gestion de l’effort au long cours !
Chaque intervention présente son lot de complexités et de surprises. Elle demande une immersion totale, une certaine expertise pour trouver un fil narratif, capturer l’essence des propos et les traduire en images compréhensibles pour le public.
Malgré tout, l’expérience du scribing est pour moi incroyablement enrichissante. Le moment où la restitution est partagée avec le public, créant une prise de recul et une compréhension accrue, est gratifiant. J’ai constaté que cette approche visuelle suscite l’engagement et la participation du public.
Avec une approche réfléchie et créative, le scribing peut apporter une valeur ajoutée significative à tout votre événement, conférence ou présentation en capturant et en synthétisant visuellement les idées clés. Contactez-moi pour apprendre cette technique ou pour commander une prestation ⬇️
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