Comment faire une veille IA simple et utile quand on n’est pas expert·e ?
- Publié par Emmanuelle
- le
- Thématique : Intelligence artificielle
L’intelligence artificielle évolue à une vitesse folle. Chaque semaine, de nouveaux outils, des avancées techniques ou des décisions juridiques remettent en question ce qu’on pensait acquis. Et pourtant, on n’a ni le temps ni l’envie de lire 30 articles par jour. Dans cet article, on partage nos astuces pour faire une veille raisonnable et utile, même si on n’a pas de profil technique, qu’on n’est pas abonné à 15 newsletters, et qu’on ne passe pas sa vie sur LinkedIn.
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Pourquoi faire de la veille IA quand on n’est pas dans la tech ?
Parce que l’IA ne concerne plus que les ingénieurs. Que vous soyez manager, formateur·rice, chef·fe de projet, facilitateur·rice ou simplement curieux·se, l’IA s’invite déjà dans vos outils quotidiens. Elle transforme notre façon d’écrire, d’animer, de prioriser, de décider. Rester informé·e, c’est garder une longueur d’avance sans courir après le buzz.
Pourquoi voulez-vous suivre l’actualité de l’IA ? Vos objectifs détermineront votre stratégie de veille. Si vous êtes dans le domaine de la formation, vous chercherez probablement à comprendre les nouveaux outils pédagogiques et leurs implications pratiques. Un chargé de mission s’intéressera davantage aux réglementations et aux bonnes pratiques organisationnelles. Un salarié souhaitera peut-être simplement comprendre comment l’IA pourrait transformer son métier.
Les 3 problèmes classiques de la veille IA
- Trop de bruit, pas assez de valeur
Difficile de faire le tri entre les vraies avancées et les effets d’annonce. - Peu de sources accessibles
Beaucoup de contenus sont en anglais, techniques, ou nécessitent un contexte qu’on n’a pas. - Un terrain qui bouge
Ce qui était vrai il y a trois mois peut être obsolète aujourd’hui. Surtout sur les questions juridiques et éthiques.
Nos conseils pour une veille IA efficace
1. Choisir ses sources
Inutile de s’abonner à 20 newsletters. Mieux vaut 3 bonnes sources, choisies selon votre secteur d’activité, pour leur clarté et leur régularité.
Pour l’actualité générale de l’IA : Les rubriques technologie des grands médias comme Le Monde ou France Inter proposent des synthèses accessibles des principales évolutions. Ils ont l’avantage d’expliquer les enjeux en français et de mettre en perspective les annonces techniques.
Petite astuce : créez un dossier “IA” dans votre boîte mail et laissez les newsletters s’y accumuler. Vous les consultez quand vous êtes prêt·e.
2. Programmer un temps de veille court mais régulier
Une veille efficace repose moins sur une fréquence parfaite que sur une régularité tenable dans le temps. Certain·es préfèrent y consacrer 15 minutes par jour, d’autres 20 minutes tous les vendredis ou un créneau toutes les deux semaines, comme une pause-café.
L’essentiel, c’est de trouver un rythme réaliste et personnel, qui ne vous met pas la pression, et qui vous donne envie d’y revenir. Mieux vaut une veille légère mais régulière qu’un marathon une fois par trimestre.
3. Suivre 2 ou 3 personnes sur LinkedIn
Identifiez des profils qui vulgarisent bien, testent les outils et partagent leurs réflexions.
Méfiez-vous des posts sensationnalistes qui promettent des révolutions imminentes. L’IA progresse rapidement, mais les transformations profondes prennent du temps à se concrétiser. Privilégiez les analyses qui expliquent les limites, pas seulement les promesses.
Pour trouver des profils intéressants, partez de vos besoins : voulez-vous comprendre les enjeux éthiques ? Découvrir de nouveaux outils ? Suivre les débats autour de la régulation ?
Cherchez des personnes qui :
- publient régulièrement (sans matraquage),
- expliquent autant qu’elles testent, citent leurs sources ou illustrent avec des exemples concrets,
- ne se contentent pas de capturer les tendances, mais prennent aussi du recul.
Un bon signe : leurs publications vous donnent envie d’apprendre, pas juste de “scroller”.
Vous pouvez aussi explorer les commentaires sous les posts ou suivre des personnes citées par celles que vous appréciez déjà : c’est souvent là que se cache la veille de qualité.
4. Utiliser un outil simple pour capturer ce qui vous intéresse (optionnel)
Et pour aller encore plus loin dans la structuration de votre veille, choisissez Notion, Pocket ou simplement un dossier “à lire” sur votre navigateur : l’idée n’est pas de tout lire mais de garder les pépites pour plus tard.
Bonus : vous pouvez même les partager en équipe.
Il y aura toujours des choses que vous manquerez. Et c’est normal. L’essentiel, c’est de garder un lien régulier avec les tendances.
5. Focus sur la veille juridique
L’IA soulève des questions éthiques, sociales et réglementaires complexes. Si vous travaillez avec des données, des publics sensibles ou dans un cadre institutionnel, cette veille est importante.
Mais elle l’est aussi pour les indépendants ou les TPE : comprendre les grands principes du RGPD, les obligations autour des données générées, ou les limites à l’utilisation de certains outils IA vous protège (et protège vos clients). Là aussi, mieux vaut suivre une source fiable (par exemple les publications de la CNIL ou de juristes spécialisés).
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